Gaël Maignan
J’ai commencé à écrire de la poésie après être tombé sous le charme de la plume de Paul Éluard dans son recueil “Capitale de la douleur”. Sa manière de jouer avec les mots, de capturer des émotions complexes et de les distiller en vers m’a profondément touché et inspiré. C’est cette découverte qui m’a ouvert les portes du monde poétique.
Écrire pour moi-même a toujours été une tâche ardue. La poésie, cependant, m’a offert un exutoire, une voie pour exprimer mes ressentis les plus profonds. Naturellement réservé et discret dans l’expression de mes émotions, j’ai trouvé dans la poésie un moyen de transcrire mes sentiments de manière voilée.
Les mots, choisis et arrangés avec soin, permettent de cacher un message subtil au sein des vers. Ce message n’apparaît pas immédiatement à celui qui lit, mais se révèle doucement à travers une immersion attentive dans la poésie. Il faut se plonger dans les vers, les ressentir et les interpréter pour saisir pleinement leur essence.
Cette manière d’écrire me permet de rester fidèle à ma nature réservée tout en partageant mes émotions et mes pensées. La poésie devient ainsi un miroir de mon âme, reflétant mes joies, mes peines, mes espoirs et mes désillusions. Chaque poème est un fragment de moi-même, une lueur révélée dans l’obscurité.
Mon désir est que ceux qui lisent mes poèmes puissent y trouver des échos de leurs propres expériences et émotions. Que mes vers soient pour eux une source de réconfort, de réflexion, et peut-être même d’inspiration.
En fin de compte, c’est cette connexion intime et silencieuse avec le lecteur qui me motive à écrire. La poésie est pour moi une conversation secrète entre l’auteur et le lecteur, une danse délicate de mots et de sentiments partagés.
Gaël Maignan